Conclusion / Discussion
7 oct. 2024
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Le développement d’un sportif ne peut pas se résumer à la seule amélioration de ses performances athlétiques. Les valeurs récoltées permettant d’évaluer et d'estimer ses capacités dans un contexte et moment donné. Aussi, ces données étant fluctuantes, évolutif par l'entraînement et la fatigue qui accompagne les athlètes. Entrevoir ces résultats comme des zones apportera des valeurs moins limitantes d’interprétation.
Le but de ce travail est d’éclairer sur l'établissement d’une base d’entraînement pérenne, permettant une meilleure compréhension des principes qui régissent le développement athlétique. Les aspects quantitatifs ont été largement utilisés ; permettant d’extraire des valeurs, moins de les qualifier. Le protocole d’estimation d’une répétition maximale ne prend pas en compte la forme et l’intention du mouvement. Chose dans laquelle, j’accorde une importance majeure pour le développement de qualité motrice au service d’une performance sportive. Un travail beaucoup plus poussé sur le développement des qualités de force pour la performance sportive apporterait plus d’ancrage à ce premier écrit.
Frans Bosh parle du modèle intention-action : “Tout mouvement commence par une intention, les mouvements sans intentions claires ne s’intègrent pas aussi bien dans la structure organisationnelle du système que ceux qui ont un but bien défini.”
Lorsque l’on parle du développement de l’hypertrophie, évidemment un aspect permettant que la synthèse des protéines soit supérieure à sa dégradation apparaît indispensable: la nutrition. Aspect qui n’a volontairement pas été développé, bien qu’il soit important de contextualiser dans l’approche de suivi d’un athlète. D’autres aspects mériteraient qu’on s’y attarde autant, comme les aspects individuels, dans la réponse à l’entraînement. L’âge, l’expérience, les aspects sociaux et ses cultures de l’entraînement…
L’athlète à son objectif, il est néanmoins admis que la performance sportive devrait être envisagée comme la résultante de facteurs liés à l’athlète lui-même (dimensions morphologiques, métaboliques), à sa pratique (dimensions biomécaniques et psychomotrices), et à son environnement (dimensions environnementales et émotionnelles) et surtout à ses motivations.
Définissant ‘l’athlète’ comme tout individu désireux d’améliorer ses performances. De la compétition sportive, jusqu’au besoin de mieux bouger. Le corpus de connaissances éclairé par la science permet d’optimiser l’accompagnement. Le développement des principes me semble flexible et me permet de continuer vers des directions et non avec des recettes. Comme disait Socrate: “Je sais que je ne sais rien”.
La science c’est ce que l'on sait, la recherche c’est les questions que l’on se pose. Évidemment mon biais de préparateur physique me fait penser que la recherche se pratique et renchissit avec l’expérience de terrain, tandis que les sciences sportives sont la validation de méthodes, d’idées, parfois de dogmes, en tout cas souvent de courants culturelles.
Bertrand Louboutin, Octobre 2024